AVEC CE DEUXIÈME ALBUM, LE GROUPE EMMÈNE SON PUNK NOISY VERS DES CONTRÉES POST-PUNK PLUS ACTUELLES, CROISANT AUSSI BIEN EN CHEMIN FUGAZI OU HOT SNAKES QUE FRUSTRATION OU HOLOGRAMS.

The Hi-Lites débarquent en 2015 avec un premier LP. Dans une veine indie-punk broyé par un post-punk tendu, le groupe envoyait alors des mélodies écorchées porté par un chant effronté et une rythmique tempétueuse.

Trois ans et des dizaines de concerts plus tard, Paco (chant), Scotch (guitare) et les frangins Bruno et Pierre (basse / batterie) remettent le couvert. Ce nouvel album, enregistré en une semaine au studio Supadope (Lyon) voit le groupe ouvrir son post-punk- garage frontal à davantage de variétés, avec notamment l'ajout d'un clavier. Ajoutez à cela des changements d'ambiance tout en maîtrise et un art de la rythmique mid-tempo, et vous obtiendrez une formation qui a clairement su hausser son niveau de jeu.

Que les suiveurs de la première heure se rassurent, The Hi-Lites n'a pour autant rien perdu de sa rage et de sa propension à ruer dans les brancards. L'ambiance est toujours à questionner le monde qui nous entoure et le rapport que l’on entretient avec lui. Lucides, les textes de Paco dressent un constat acerbe de la situation et de la difficulté à évoluer dans un climat tendu par le piétinement des libertés individuelles et par le prêt à penser ambiant, vendu notamment par les réseaux sociaux et par ceux qui croient savoir.